Article

Des articles de qualité, des conseils, du coaching, des formations et plein d’autres outils pour te permettre de créer une vie de couple qui te ressemble.

6 mois de délices

Le mariage resserre l’amour et permet d’unir à jamais Un homme et une femme
Deux cœurs solitaires
Deux âmes distinctes 

En un seul tout. 

Excellent anniversaire !

Puisse l’amour demeurer toujours, Puisse la passion ne jamais s’éteindre. 

 

4 ans de mariage 

6 ans depuis notre rencontre amoureuse. 

Je profite de l’occasion de mes noces de CIRE cette semaine pour partager et revivre avec vous les délices de ces moments qui ont suivi notre rencontre d’un 2 juin, jusqu’à ce 2 juin deux ans après, où nous nous sommes dit “Oui” à la Mairie du VIIIe, le plus beau lieu selon moi, pour un mariage parisien. 

J’aurais aimé me marier à l’église le même jour, hélas, le célébrant était disponible uniquement le 6 juillet. 

 

Sensations nouvelles 

Comme vous l’avez probablement déjà lu, le 2 juin 2010, j’ai vécu une rencontre amoureuse, et depuis ce jour, la graine de l’amour authentique était semée. Pour la première fois je me sentais amoureuse, sur un petit nuage et en PAIX. 

Oui, pour la première fois, il n’y avait pas d’angoisse, ni de pression, ni la peur de ce qu’il allait penser de moi. J’ai découvert l’art de tomber amoureux et de vivre cela paisiblement. 

 

Le temps de tomber amoureuse et de sentir ce que cela me faisait. 

J’étais amoureuse et en même temps, comme c’était complètement inattendu, je savais que je n’allais pas conclure sur le champ, je veux dire commencer une histoire avec lui ou l’embrasser. Comme j’avais lu Je t’aime de Francisco Alberoni, je savais que l’amour naissant était un sentiment puissant en soi. Je n’avais pas besoin de savoir tout de suite ce que je voulais vivre avec lui ou de me poser mille questions comme “est-ce qu’il me convient”, ni savoir de quelle famille il venait ou le travail qu’il faisait. 

Hélas, j’ai eu le malheur de me renseigner sur son âge et du coup, j’ai bloqué dessus. Il était beaucoup plus jeune, donc “il n’était pas pour moi”. Je voulais une histoire avec un avenir à deux, pas un flirt. 

 

Nos explorations 

Malgré cette gêne, je me suis lancée dans l’aventure des premiers pas en amour, un peu vulnérable et sans savoir à quoi m’attendre. J’ai appliqué les leçons que j’avais apprises dans les conférences d’Aliette de Panafieu : pas de bla bla, ni d’intimité physique trop tôt. J’adorais passer du temps avec lui. Je venais de rentrer des USA et j’attendais de commencer un job d’éducatrice, ce qui me laissait du temps en journée pour le voir. 

Je lui ai proposé de visiter avec moi les jardins de Paris. 

Comme notre histoire avait commencé dans un jardin, je me suis dit c’était vraiment le type d’endroit où j’allais me sentir bien. Chaque semaine, nous découvrions un  nouveau jardin: les Tuileries, les Buttes Chaumont, le Luxembourg, le Parc du Palais Royal, et puis les petits squares du XVIIIe qui donnent sur le Sacré-Cœur, avec le charme des maisons ou des ateliers d’artistes de Montmartre, le jardin du musée de la Vie Romantique, la place des Vosges (très souvent), le jardin du Musée Carnavalet (un de nos préférés). 

 

Chaque temps était court et délicieux 

Sans trop de mots, un peu de balade à pied, puis un petit pique-nique ou un moment bain de soleil, quelques blagues et des fous rires et hop, c’était déjà fini. 

Les choses sont allées très vite, même si je refusais de l’embrasser, car je ne savais rien du futur de notre histoire. Je savais juste que ce que je ressentais était vrai et bon pour moi. 

Je me sentais plus créative, j’écrivais des poésies, j’ai repris la peinture et le dessin, je me sentais vivante. J’avais moins peur aussi parce que nous n’étions pas en couple officiellement, ce qui me mettait par ailleurs dans des situations délicates et vibrantes ! 

 

En Bretagne, j’ai protégé notre jardin secret 

On faisait du théâtre ensemble - c’est là que je l’avais rencontré. Nous sommes partis deux fois en voyage pour jouer notre pièce, ce qui a supposé une journée en voiture et un séjour de trois jours en Bretagne, avec la troupe. 

 

Comment faire, pour ne pas laisser voir à tout le monde que j’étais amoureuse ? Et comment faire pour ne pas tomber dans le bavardage avec les autres filles? J’ai été tellement créative, qu’aujourd’hui je m’étonne encore moi-même. Des heures de route, lui et moi devant, deux autres filles à l’arrière, qui parlaient de tout et de rien. Je lui ai proposé d’écouter de la musique et je l’ai prévenu que j’avais un peu mal à la tête et que du coup je ne serais pas trop bavarde. Il a souri, et nous avons écouté la musique du film Un homme et une femme. Dans le film, les deux personnages voyagent en Bretagne, justement, et elle est mystérieuse et ne parle pas trop ! On s’est regardés d’un regard complice car c’est lui qui m’avait prêté le DVD de sa mère. 

 

Il savait que j’étais amoureuse de lui, il était très intéressé, mais c’est tout, je ne savais rien sur sa vie et il ne savait pas grand chose sur la mienne. Durant la pause, il me confie combien il apprécie la qualité du voyage grâce à moi, les filles à l’arrière l’épuisaient par la quantité des mots, déferlement 

pour ses oreilles sensibles. Puis j’ai proposé à une des comédiennes de jouer un jeu, j’ai fait une blague, j’ai écouté mon amoureux nous raconter toutes ses vacances passées et ses projets pour la suite de l’été, sans dire un mot sur mes projets personnels - je devais partir sur la côte d’Azur chez une bonne copine. 

 

Une fois sur place, le hasard a fait que nous nous sommes retrouvés séparés de la troupe, nous étions tous les deux logés chez un couple retraité, pour deux nuits. Waouh ! Comment ne pas succomber à la tentation ! Nous avions chacun notre chambre, mais chaque fois que la troupe était sans répétition, nous partions chez nous pour passer du temps ensemble. Comme on n’était pas bavards et que je refusais toujours de l’embrasser, j’avais les mains moites, mon cœur qui battait fort, une sensation de chaud et de froid au ventre et toujours cette paix qui ne m’a jamais quittée. Voilà comment tomber amoureuse peut être délicieux et paisible. 

Un événement m’a fait bien rire. Le premier soir, on ne connaissait pas le chemin vers le bord de mer. Le fils de nos hôtes était là, lui aussi en vacances et nous propose de nous conduire à la mer. Il commence à me draguer devant lui et malgré mon indifférence, il est de plus en plus lourd et nous suit jusqu’au bord de mer. 

 

Pour la première fois, mon amoureux prend les devants et lui dit qu’on voulait rester tous les deux en tête à tête. Moment gênant et plein de vibrations ! Nous avons marché un peu et nous nous sommes installés devant une vue incroyable où des couples s’embrassaient. Quelqu’un d’autre aurait profité de l’occasion pour l’embrasser, moi je l’aurais fait, si j’avais eu, à l’intérieur de moi cette consigne très forte: “Si tu veux une relation durable, le mieux c’est de ne pas se précipiter et d’attendre d’être sûre de ce que l’un et l’autre veut pour la relation.” Du coup, non, je n’en ai pas profité pour l’autoriser à m’embrasser... 

 

Nous avons marché bras dessus bras dessous, puis je lui ai proposé de lui faire un massage sur la tête et on est rentrés prendre une tisane. On riait beaucoup car il était vraiment drôle, il commençait des cours pour jouer en one-man-show. 

C’était une autre de nos activités préférées : aller au théâtre voir tous les one-man-show de Paris. Chaque semaine, on avait un rendez-vous jardin pour lire, une sortie théâtre, puis une soirée avec la troupe, pour une représentation de notre pièce ou pour fêter quelque chose. 

 

À distance 

Le mois d’août est arrivé vite et nous avons été séparés presque un mois. Il est parti chez son père et moi chez ma copine. En fait, nous n’étions pas tellement loin l’un de l’autre, moi près de Nice et lui, près de Marseille. Chaque jour j’avais très envie de l’appeler au téléphone juste pour entendre sa voix, les vacances parfois me paraissaient moins sympas que ma vie à Paris. J’avais le plaisir du soleil, mais il me manquait la lumière de nos rencontres amoureuses. J’en ai profité pour lire : Alice Miller, avec C’est pour ton bien, Robin Norwood, avec Ces femmes qui aiment trop, pour la énième fois, et puis Alberoni, bien sûr avec Le choc amoureux. J’écrivais et je passais du temps avec la famille de mon amie, surtout avec son fils. 

 

Le temps était doux, tout comme la vie de famille en Provence. Quand je me sentais dans le besoin de vibrer, j’avais une envie de l’appeler pour ne rien dire. Pour la première fois, je n’ai pas succombé à cette tentation. Même si j’avais très peur qu’il m’oublie avec ses copains, j’ai attendu. Et miracle, il m’a appelée deux fois, des coup de fil rapides, où j’ai pris l’initiative de raccrocher pour éviter tout bla bla. 

 

Je me sentais dans une excitation, comme si je retrouvais ma vie d’adolescente. Je savais qu’à mon retour, j’avais des projets et des envies. J’ai commencé à travailler et j’ai emménagé dans une colocation, où il y avait 3 chambres 

disponibles. Une de mes meilleures amies s’est décidée pour venir habiter avec moi, et il restait une place libre... Devinez qui est venu habiter dans notre colloc’? Eh oui! Il est venu habiter dans le même appartement ! Difficile de garder le mystère, me direz- vous. Pourtant, je me suis vraiment surprise, car comme je travaillais à plein temps et que je mettais beaucoup de temps et d’énergie dans mes engagements associatifs, on habitait ensemble, certes, mais on se voyait uniquement après 23h. J’avais tellement d’énergie que je croyais pouvoir changer la planète. Je vivais la fameuse révolution décrite par Alberoni. 

 

On a donc tous les trois, avec une autre amie, créé l’Association Les enfants du Beau et cette aventure, couplée avec mes autres engagements, m’a fait faire beaucoup d’activités avec lui sans pour autant avoir à lui raconter ma vie. Quelquefois, des amis communs lui racontaient mes prouesses, comme quand j’avais fait une chorégraphie pour 2500 personnes dans un évènement. 

Je ne lui avais pas dit. 

 

Rituels et grand rituel 

 

Une fois par mois, environ, je voyageais sans lui, le week-end. Je ne lui ai jamais demandé ce qu’il faisait lui, de son côté. On avait toujours des petits rituels pour se voir, comme marcher à minuit dans Paris, sur les quais de Seine ou pour aller à la place de Vosges, notre QG de cette période. J’ai petit à petit instauré le rituel de fêter notre amour tous les 2 du mois. Au début, je lui offrais une carte, un petit cadeau, ou je faisais un gâteau, puis il a commencé à jouer le jeu et à m’offrir lui aussi quelque chose ou à m’inviter au restaurant... Nous nous sommes mariés le 2 juin et cette semaine, ça sera la 70ème fois que nous fêtons notre amour. 

 

Allez, je vous laisse, pour mes noces de Cire, j’ai des bougies à allumer !